vendredi 28 novembre 2008

R ÊVE




En rêve soudain je m’ éveille

Je sais que tu es déjà éloignée

Au mur un rayon de soleil

Je sais que la nuit est passée.


Le jour, tout le temps occupé,

La nuit, vers toi toutes les pensées.

Le jour, dans le Nord,

Dans le Sud, la nuit.


Où que je sois, où que tu sois,

Nous deux, on est toujours proche,

Le rêve de la nuit précédente

Éclaire toutes les journées suivantes.


Traduction de THÂN TRỌNG SƠN

10/2008



CHIÊM BAO


Chiêm bao bừng tỉnh giấc
Biết là em đã đi xa
Trên tường một tia sáng
Biết là đêm đã qua.
Ban ngày công tác bận
Ban đêm dành nhớ em
Ban ngày ở miền Bắc,
Ở miền Nam ban đêm
Dầu anh đâu, em đâu
Hai ta vẫn gần nhau
Giấc chiêm bao đêm trước
Soi sáng cả ngày sau.


TẾ HANH

5/1956


LE ROI THIEU TRI

( 1840 – 1847 )


À la mort du roi Minh Mang, d’après les recommandations léguées, son fils aîné Prince Nguyen Phuc Tuyen, alias Mien Tong, né en 1807, accéda au trône avec le nom de règne de Thieu Tri. Le nouveau roi était doux, modeste et diligent, mais pas dynamique comme son père. Il continua l’administration de son prédécesseur sans aucun changement. Sous son règne, les Occidentaux, en particulier, les vaisseaux de guerre, venaient souvent harceler notre pays ou intervenir dans nos affaires intérieures, avec la progagation du catholicisme, par exemple. Ceci le poussa à décider vers ses derniers jours l’interdiction rigoureuse de cette religion . Depuis toujours il menait la vie d’un lettré confucéen respectant avant tout le Bien. Étant un bouddhiste fervent, il fit construire, devant la pagode Thien Mu, en signe de reconnaissance à l’égard de sa grand-mère – Reine Thuan Thien -, une tour à 7 étages. Cette tour, de 21,28 m de haut, en forme d’une fleur de lotus épanouie, s’appelait d’abord Tu Nhan puis Phuoc Duyen. Il fit construire cette tour pour souhaiter la longévité à sa grand-mère. Il fit bâtir aussi la pagode Dieu De sur l’emplacement de l’ancienne résidence de son arrière-grand-père pour rappeler aux habitants de faire du bien.


LE ROI POÈTE


Le roi Thieu Tri était aussi, sinon plus, compétent en littérature que son père. Ayant une âme sensible, il était souvent touché devant la nature et composait des vers partout où il allait. D’après Annales de la cour nationale et Chroniques du Dai Nam, pour se donner de l’inspiration, il fit détruire le jardin Thu Quang et confia à Ton That Nghi et Hoang Van Cuu la construction du jardin Co Ha avec les matériaux de l’ancien jardin. C’était un jardin magnifique dans la Cité Impériale. Il choisit des noms donnés à divers bâtiments du jardin. Au nord, c’était le Pavillon de Contemplation, à l’ouest, le Promenoir intime, au sud, la Résidence littéraire, à l’est, la Bibliothèque de Clairvoyance. Au milieu, c’était le Pavillon Resplendissant, il y avait aussi le Lac de Lumière, le Pont de Lionceau d’Or, le Mont de Sérénité. Le roi venait souvent prendre du frais ou composer des vers dans ce jardin. Parfois il y emmenait les princes et leur expliquait l’histoire et la littérature. Un jour, il fit venir les princes du sang et les mandarins de haut degré pour écrire des poèmes sous l’inspiration de la contemplation des paysages. Il leur dit : On est au nombre de 18 à improviser des vers, comme les 18 lettrés de la dynastie des T’ang qui avaient l’honneur de monter au Monde des Fées. Dans son poème, on pouvait lire ce distique :

Tán trị thần lâm sum hội thượng

Năng thi tử đệ bán diên trung

( Le génie littéraire intervient au milieu du festin, le frère poète occupe une demi-ligne )

Puis il fit donner à tout le monde de l’encre, du papier, un porte – plume et une soucoupe à encre.(1)


Dans ce jardin même, le roi a fait deux poèmes très difficiles à déchiffrer appelés poèmes à la fois anacycliques et concaténés. C’étaient deux poèmes en chinois classique intitulés Paysages de pluie et Soirée poétique au jardin Phuoc Vien. Tous les deux ne s’écrivaient pas comme d’ordinaire, mais présentés en cinq cercles concentriques dont chacun renfermait un nombre de mots. Chaque poème avait 56 mots, correspondant à la forme de “huit vers formés de sept mots chacun”. Les panneaux incrustés de nacre sur lesquels on inscrivit ces deux poèmes sont suspendus à présent au Temple Long An, actuellement Musée des Objets anciens. C’était un “ dédale inextricable” pour lequel il engagea un pari aux personnes cultivées. Pourtant le roi a indiqué la façon de les lire : “ lire à la forme anacyclique et concaténée, poèmes à quatre rimes, on peut compter soixante-quatre poèmes de sept mots ou cinq mots par vers. ” D’après Dr Ho Dac Duy, après plus de 150 ans, personne ne pouvait lire entièrement les deux poèmes selon les indications du roi Thieu Tri. Le musée de Hué a eu recours à des lettrés cultivés , certains ont pu lire quelques textes… un Français du nom de Pierre Daudin a déchiffré 12 poèmes de huit vers chacun et les a publiés dans la revue de la Société de Recherches Indochinoises sous le titre de “Poèmes anacycliques de l’empereur Thieu Tri”. Toujours d’après Dr. Ho Dac Duy, “ le dédale du roi Thieu Tri est grandiose comme les montagnes, comme les rivières, comme les nuages, comme la pluie, comme le soleil, comme le vent, doux et léger comme une barque de pêche, immense comme les vagues poussant le courant d’eau, resplendissant comme les fleurs embellissant les tissus, doux et poétique comme les silhouettes à travers les stores au clair de lune… ” (2) Et Dr Duy a réussi à déchiffrer, avec non seulement 64 textes comme le roi l’avait indiqué mais de 80 à 90 textes s’il était permis de changer quelques mots…


En outre, dans son recueil Ngu che thi tap ( Collection de poèmes du roi), le roi a classifié les 20 beaux sites de la capitale et les chanta en 20 poèmes. En voici les titres.

1. Tung Minh Vien chieu. ( Clair de lune au jardin Minh Vien ).

2. Vinh Thieu Phuong van. ( Contemplation des fleurs dans le jardin Thieu Phuong ).

3. Tinh Ho ha hung ( Promenade estivale au lac Tinh ).

4. Thu uyen xuan quang ( Lueur printanière dans le jardin Thu Quang)

5. Ngu Vien dac nguyet. ( Le jardin royal au clair de lune ).

6. Cao cac sinh luong ( Pavillon élevé au vent frais ).

7. Truong Minh thuy dieu ( Partie de pêche au palais Truong Minh ).

8. Thuong Mau quan canh(Spectacle de labour au jardin Thuong Mau).

9. Van Son thang tich ( Beaux paysages du mont Tuy Van ).

10. Thuan hai quy pham ( Rentrée des voiles à l’estuaire Thuan ).

11. Huong giang hieu phiem ( En barque sur la rivière des Parfums le matin ).

12. Binh lanh dang cao ( Montée au mont Ngu ).

13. Linh huu khanh huong ( Sons de gong à l’auberge Linh Huu ).

14. Thien Mu chung thanh. ( Sons de cloche à la pagode Thien Mu ).

15. Trach nguyen tieu loc ( Cris des biches à la source Trach )

16. Hai nhi quan ngu ( Vue des poissons au marais Hai nhi ).

17. Giac hoang phan ngu ( Voix des prières à la pagode Giac Hoang ).

18. Huynh vu thu thanh ( Voix de lecture à l’université nationale )

19. Dong Lam dac dieu ( Chasse matinale aux oiseaux )

20. Tay lanh thang hoang ( Eau chaude au mont d’ouest ).


Il a légué à la postérité rien d’autre que des recueils de poèmes. Il était un vrai poète, devenu roi peut-être à contre cœur. Par cette raison on pouvait constater qu’il n’avait réalisé aucun changement. Outre les affaires qu’il devait nécessairement régler, il occupait tout son temps à faire des vers. Durant son voyage dans le nord, il composait d’un trait 173 poèmes de tout genre. En regardant l’entraînement des troupes marines à l’estuaire Thuan An, il en fit aussi sept décrivant les paysages puis il les montra aux mandarins. À la nouvelle de la victoire de nos troupes, il fit aussi 129 poèmes de circonstance. De plus, pour donner des leçons aux princes et aux sujets, il a rédigé 9 textes “d’enseignements du roi “ en vers.


LE JUGEMENT DE HONG BAO


Nguyen Phuc Hong Bao était le fils aîné du roi Thieu Tri avec la concubine Dinh Thi Hanh et non avec l’épouse officielle Pham Thi Hang. Le roi ne l’aimait pas beaucoup car il se passionnait pour les jeux d’argent sans penser à l’étude.

Au 1er mois de l’année du Tigre, le roi projeta de faire un voyage dans le nord mais il hésita dans le choix d’un prince à qui il confierait le règlement des affaires. D’habitude, en l’absence du roi, le prince aîné s’occupait de toutes les affaires de la cour au nom du roi. Cependant cette fois-ci le roi ne voulait choisir Hong Bao. Il savait bien son caractère. Bien des fois il avait demandé aux professeurs de son fils, les mandarins Ta Quang Cu, Ha Duy Phien, Ton That Bach, de se montrer sévères mais ceux-ci n’arrivaient pas à ébranler le prince. Même le roi Thieu Tri lui disait souvent : “ Ton savoir est limité, il faut demander aux professeurs en tout cas. Tout le monde doit suivre les bons conseils, d’autant plus ce sont tes professeurs, pourquoi tu leur désobéis ? Sois respectueux, fais des efforts pour devenir un homme de bien”.

Il s’inquiétait beaucoup en pensant à son futur successeur. Avant de partir dans le nord, il fit appeler le mandarin Truong Dang Que et lui dit : “ La capitale est un lieu important, la responsabilité de s’occuper des affaires nationales n’est pas légère. Hong Bao, plus âgé mais inappliqué et inculte, ne pouvait pas accomplir le devoir, tandis que le second prince Hong Nham était intelligent par nature. Je veux confier à Hong Nham la garde de la capitale. Qu’en pensez-vous ?” Truong Dang Que lui répondit : “ Les parents seuls peuvent connaître leurs enfants. Que Votre Majesté prenne la décision, je n’ose pas donner mon avis”. Quand il alla présenter ses hommages à la Reine-Mère, le roi lui exposa aussi le problème mais la reine-mère se montrait mécontente. Elle dit qu’il ne fallait pas changer les règlements des rois prédécesseurs. Enfin le roi emmena le second prince dans le nord, Hong Bao restant à la capitale.

Les moments de loisir, le roi Thieu Tri réunissait souvent ses enfants pour s’amuser ensemble. Il profitait aussi de l’occasion pour mettre les talents de ses enfants à l’épreuve. Un jour, à la fête du Nouvel An, un ambassadeur de Chine vint présenter ses hommages au roi. Après, le roi réunit ses enfants et leur donna une phrase en attendant la réponse formant des sentences parallèles :

Bắc sứ lai triều

( L’ambassadeur de Chine vient à la cour ).

Sans réfléchir, le prince Hong Bao fit :

Tây Sơn phục quốc

( Les frères de Tay Son reconquièrent le pays ).

Le roi se montrait mécontent mais, comme la répartie était correcte, il sourit en disant : “ Si les Tay Son reconquièrent le pays, nous n’aurons plus de terre pour notre enterrement, comment pourras-tu monter au trône ?” Hong Bao était très inquiet d’entendre ces mots.


En 1846, Hong Bao eut un fils, le roi s’en réjouit beaucoup car la “ coexistence de cinq générations sous le même toit ” était rare. Le roi fit fêter en grande pompe cet événement. Prenant cette attitude comme une garantie pour son accès au trône, Hong Bao ne redoutait plus rien, il s’adonnait aux jeux d’argent et se montrait de plus en plus orgueilleux. Le roi était enfin au courant de tout cela.

En 1847, le roi était indisposé. Il fit inviter les mandarins Truong Dang Que, Vo Van Giai, Nguyen Tri Phuong, Lam Duy Hiep et leur dit à part : “ Je continue l’œuvre de mes ancêtres depuis 7 ans. Jour et nuit je mets du soin à remplir mon devoir sans penser aux loisirs. Ces jours-ci, je ne me sens pas bien et maintenant je suis très fatigué. L’œuvre de nos pères m’a été confiée, il me faut choisir un successeur pour préserver le royaume. Parmi mes fils, Hong Bao est l’aîné, mais il est le fils d’une concubine, d’ailleurs, il est ignorant, trop absorbé dans l’amusement. Il ne peut pas me succéder. Mon second fils, le duc Phuoc Tuy, est intelligent et diligent comme moi. Il mérite d’être roi successeur. L’autre jour j’ai signé mon testament. Il faut que vous le respectiez. Ne contrariez pas mes volontés.” (3)


Les mandarins pleurèrent en se prosternant. Ils firent appeler le second prince Hong Nham et lui remirent le sceau dynastique et l’épée. Apprenant cette nouvelle, Hong Bao se mit en colère et entra dans le palais avec des gardes de corps. Un mandarin du Ministère de l’Intérieur du nom de Pham le laissa entrer seul. Quand Hong Bao se tenait près du roi, celui-ci était déjà trop faible. Il dit à son fils : “ J’aurais dû te laisser le trône. Je t’ai si souvent donné des conseils mais tu ne te corriges pas. Tu continues à t’adonner aux jeux et aux distractions sans jamais penser à l’étude. J’étais malade ces jours-ci mais tu n’y fais même pas attention. L’administration d’un pays, c’est quelque chose de très important, je ne peux pas te la confier”. Hong Bao se prosterna en pleurant mais le roi tourna le visage. Le vice-ministre Pham The Lich et le mandarin Vu Van Giai introduisirent Hong Bao au harem et l’y retinrent. Quelques jours après, le roi mourut au palais de Can Thanh. D’après ses recommandations léguées, les princes du Sang et les grands mandarins proclamèrent son testament selon lequel, le duc Phuoc Tuy ou prince Nguyen Phuc Hong Nham fut intronisé avec le nom de règne de Tu Duc. Le nouveau roi demanda aux représentants du Conseil de la famille royale de signer la proclamation, seul Hong Bao refusa de le faire. Il se montrait fâché au point de rendre le sang par la bouche. Enfin après les explications de la cour, il consentit à donner sa signature. À partir de ce jour, l’avènement du roi Tu Duc était le motif des soupçons généraux et du refroidissement de l’affection fraternelle entre le nouveau roi et Hong Bao. Mécontent de ce détrônement, Hong Bao nourrissait toujours l’ambition de reprendre le trône. De connivence avec quelques mandarins ou membres de la famille royale qui n’aimaient pas le roi ou qui étaient reprimandés par lui, Bao prépara un renversement. Le complot révélé, Hong Bao fut emprisonné et condamné à mort. Le roi lui fit grâce de la peine de mort mais il était toujours interné. On ne sait pas pourquoi il s’est étranglé dans la prison. La mort de Hong Bao restait un procès douteux.

___________________________________

(1) Annales de la cour nationale, p. 228

(2) Dr Ho Dac Duy, revue Actualités Littéraires no 8 – 1995.

(3) Annales de la cour royale, p. 238



Traduit du vietnamien

Texte original : Nhà Nguyễn, chín chúa, mười ba vua. THI LONG




mardi 25 novembre 2008

LE POÈTE



Il longe le flanc de la colline

voulant atteindre au sommet

là-haut, au-devant de lui est la vérité

dans une époque

où toutes les forces

ont envie de le noyer.


Le jour luit et les nuages s’enfuient

le jour luit

les cris déchirent le cœur

la vie ne cesse de s’étrangler

sous les murs silencieux

Le jour luit et les nuages s’enfuient

il ne cesse de vivre

avec des illusions.


Il longe le flanc de la colline

des couleurs et des bruits

la vérité reste toujours

une obsession

Les mots qu’il écrit

se rangeront pour monter

la colline de Golgotha jusqu’au sommet


Il longe le flanc de la colline

sans voir des nuages

peser sur sa tête


L’époque crie à la folie

dans son cœur le feu s’enflamme

le cœur devient une faucille

récoltant des saisons d’illusions

le cœur ne cesse

de

saigner...




Traduction de THÂN TRỌNG SƠN




NHÀ THƠ

TẦN HOÀI DẠ VŨ


Anh đi ven sườn đồi

cứ muốn vượt lên đỉnh

sự thật ở trên cao ở phía trước anh

giữa một thời đại

mà mọi sức mạnh

đều muốn nhận chìm anh


Ngày chói sáng và mây bay đi

ngày chói sáng

những tiếng kêu xé lòng

sự sống không ngừng tự thắt cổ

dưới những bức tường câm nín

Ngày chói sáng và mây bay đi

anh không ngừng sống

với những ảo vọng


Anh đi ven sườn đồi

của sắc màu và tiếng động

sự thật cứ mãi mãi

là nỗi ám ảnh

Những chữ nghĩa của anh

sẽ xếp hàng đi lên

đỉnh Núi Sọ.


Anh đi ven sườn đồi

không nhìn thấy những áng mây

trên đầu anh nặng trĩu.


Thời đại kêu thét điên dại

trong trái tim anh lửa cháy

trái tim thành một lưỡi hái

gặt những mùa ảo vọng

trái tim không ngừng

chảy

máu...




TUỔI GIÀ



Cứ mỗi ngày qua lại trên đoạn đường quen,

Ngước mắt nhìn lên qua khung cửa kính

Tôi vẫn bắt gặp tia nhìn

Của người phụ nữ già ngồi thu mình trong chiếc ghế

Cạnh bên cửa sổ đã vén màn lên

Mặt đầy nếp nhăn, tay khép trên gối,

Chừng như có chút gì buồn bã, muộn phiền.

Bà chỉ còn một thú tiêu khiển thôi :

Dõi nhìn theo chuyển động của đường phố đông vui.


Tôi vô tình nhập vào dòng chảy

Của đoàn xe ầm ĩ ngược xuôi

Hòa với đám bộ hành nôn nóng bồi hồi

Tất cả đều vượt lên vội vã

Vậy mà ánh mắt bà chừng như vô cảm

Vẫn vướng vào tia nhìn thắc mắc của tôi.


Khuôn mặt xinh đẹp kia cớ sao mà trầm uất ?

Mắt hướng về đâu, vẻ kín đáo ẩn giấu điều gì ?

Hay đang chờ người không bao giờ tới ?

Hay đang mong vô vọng một cánh thư ?


Khó nhọc lắm khi già đi trong đô thị khép kín thời này

Do cảnh đời lệ thuộc vào lắm đổi thay

Đâu rồi những buổi thức đêm hội họp

Vào mùa đông quanh lửa ấm thân tình ?

Đâu rồi những buổi thức đêm gặp mặt

Lúc sang hè giữa thành thị phồn vinh ?

Những buổi thức đêm trước đây ta từng được

Trao đổi, luận bàn, tôn kính, sẻ chia.



Biết bao điều để học hỏi, tìm tòi

Nơi những bậc cao niên, lão thành, tiền bối.

Chỉ cần cầm lấy tay và nói :

“Xin ông xin bà kể chuyện đời cho nghe !”

Là đã thấy nét mặt sáng ngời, trẻ lại,

Là đã thấy đôi mắt long lanh, rạng rỡ từ những chuyện không đâu.


Tuổi già là ngày mai, là số phận định trước,

Với những người từ hôm nay đã hiểu biết tận tường,

Một cái vẫy tay, một nụ cười, một cuộc viếng thăm nghĩa xóm tình làng,

Đủ xoa dịu, trấn an, tô đẹp thêm quãng đường xa lắc ấy.


Thơ : NADINE VISTE

THÂN TRỌNG SƠN chuyển ngữ



VIEILLIR


Chaque jour lorsque dans cette rue je passe

Au travers de la vitre qui nous sépare

Je croise le même regard.

Assise dans son grand fauteuil installé

Près de la fenêtre au rideau soulevé,

Je devine, sur ses genoux, ses mains croisées.

Sur ses traits chiffonnés ,

Tristesse et ennui peuvent se lire,

La vielle dame n’a plus qu’un seul loisir :

Observer les mouvements de la rue active.


Involontairement je fais partie de ce ballet,

Va-et-vient de voitures bruyantes

Qui se mêlent aux piétons impatients,

Le tout avançant furtivement… et pourtant,

Son regard impassible a accroché le mien intrigué.


Pourquoi tant de tristesse dans ce si beau visage ?

Que cache son air fermé, que fixe son regard ?

Attend-elle celui ou celle qui ne viendra jamais ?

Espère-t-elle malgré tout cette surprise, un courrier ?


Il est dur de vieillir dans nos cités fermées

Par la faute d’une vie esclave du progrès .

Que sont donc devenues les veillées

L’hiver autour d’un bon foyer ?

Que sont donc devenues les veillées

L’été dans les rues animées ?

Celles-là mêmes qui permettaient

Discussions, échanges, partages, respect.


Il y a tant de choses à apprendre, à redécouvrir

Aux côtés de nos aînés , nos aïeuls , nos anciens.

Il suffit de leur prendre la main et de leur dire

« Grand-mère , grand-père raconte-moi ce qui est tien »

Pour voir des traits de visage se détendre , rajeunir

Pour voir des yeux s’animer, pétiller de petits riens.


La vieillesse, c’est demain, c’est notre destin.

Pour ceux qui, aujourd’hui, la connaissent, c’est certain

Un signe de la main, un sourire, une visite en voisin

Apaisent, réconfortent, embellissent ce long chemin.


NADINE VISTE



CHỮ GỜ ? - KHÔNG CÓ CHỮ GỜ NÀO !



Đã có nhiều ý kiến thắc mắc tại sao các phát thanh viên đọc chữ G tiếng Việt là “GỜ” nhưng VTV thì đọc là Vê Tê Vê mà không phải là Vờ tờ vờ. Câu hỏi không được trả lời và mỗi ngày chúng ta vẫn cứ nghe “ các nước Gờ tám ( G8) ”, “ GTVT Gờ tê vê tê ” …

Cùng một cách đọc như thế là các chữ L “lờ”, M “mờ”, N “nờ”… Vấn đề tưởng chỉ là chuyện nhỏ, muốn đọc sao cũng được, nhưng nếu phân tích kỹ hơn thì cũng có nhiều điều đáng bàn.


Cứ mở đài ra nghe, chưa cần chú ý đặc biệt gì lắm chúng ta cũng có thể phát hiện đôi điều thú vị. Vừa mới nghe “ tòa nhà mờ ba mờ bốn ( M 3 M 4 ) ” sau đó lại là “pê em-mơ u mười tám ( PMU 18 )” . Cứ đọc “ vê nờ chấm com ( vn.com ) ” nhưng đến H5N1 thì ai cũng đọc “ hát năm en-nơ một ”. Luôn luôn gờ nọ gờ kia nhưng đọc chữ Thủ Tướng viết tắt trong tiêu đề các thông tư, quyết định ( Số ….. / QĐ / TTg ) lại đọc là “ Quyết định số …. trên Quy đê trên tê tê jê ( tạm ghi với chữ j ) ”.

Vậy thì chữ G đọc là “gờ” hay “jê” ? Chữ M đọc là “mờ” hay “em-mơ” ? Chữ N đọc là “nờ” hay “en-nơ” ? Tương tự như thế, “bê” hay “bờ”, “xê” hay “cờ” v.v… ? Nếu cho cả hai cách đọc đều đúng thì câu hỏi nêu ra bên trên chưa giải quyết được.


Khi viết GTVT là ta viết tắt bằng những chữ cái đầu của các từ Giao thông vận tải và phải đọc là “jê tê vê tê” đúng như cách đọc của bảng chữ cái tiếng Việt : a, bê, xê, dê, đê, e, jê, hát, i, ca, el-lơ, em-mơ, en-nơ v.v… Thế thì “bờ”, “cờ”, “dờ”, “đờ” v.v.. là gì ? Xin thưa, đó không phải là chữ cái mà là âm. Cần phân biệt chữ cái ( letter) với âm (sound). Các âm được ghi bằng các ký hiệu ( thường được gọi là phiên âm quốc tế ) do Hiệp Hội Ngữ âm Quốc Tế ( IPA) quy định. Các ký hiệu này thường được viết trong dấu ngoặc [ … ]. Hiểu như thế ta sẽ đọc chữ cái b là “bê” và âm [ b ] là “bờ”. Tương tự như thế, ta sẽ đọc chữ cái “jê” và âm “gờ”, chữ cái “em-mơ” và âm “mờ”.


Không biết từ lúc nào ở các lớp tiểu học trong bảng chữ cái tiếng Việt, các phụ âm đều được đọc với âm “ờ” như thế : a, bờ, cờ, dờ, đờ … . Điều này thuận lợi cho các cháu trong việc đánh vần : bờ a ba, cờ a ca … . Nhưng qua giai đoạn ghép vần, các cháu phải được dạy đọc đúng tên bảng chữ cái là a, bê, xê … , phải đọc tam giác ABC a bê xê, không phải tam giác a bờ cờ.


Nói tóm lại, chỉ có âm “gờ”, không có chữ cái “gờ” mà là chữ “jê”. Mặt khác, trong tiếng Việt, âm “gờ” nếu đứng trước a, o, u thì được ghi bằng chữ cái g ( jê), nếu đứng trước e, ê, i thì ghi bằng gh ( jê hát ) : gà, gỗ gụ, ghe, ghế, ghi chép … Không làm gì có chữ cái “gờ” và chữ cái “ gờ ghép”. Lại càng không có chữ cái ‘ngờ” và “ngờ ghép” ( ng và ngh ) !

( Cái thời cơn bão miền Trung, nghe đài truyền hình thông báo còn một số tàu thuyền của tỉnh Quảng Ngãi chưa vào bờ, các tàu mang số hiệu 500 Quy ngờ, 600 Quy ngờ , phải suy nghĩ một hồi mới hiểu đó là hai chữ Quảng Ngãi viết tắt QNg !)


Hơn thế nữa, nếu chữ cái nào cũng ờ ờ như thế, liệu có bất tiện gì không ? – Có đấy. Hai chữ S và X , nếu đọc là ét-xơ và ích-xơ thì phân biệt được ngay, nhưng nếu đọc sờ và xờ thì rất dễ lẫn lộn, nhất là đối với người miền Bắc, thường đọc giống nhau. Bởi thế mới có chuyện cô giáo bày cho học sinh nhận dạng hai chữ S và X để đừng viết sai “ hạt xương “ và “cục sương”. Phải viết đúng hạt sương, các em thấy chữ sờ viết có đầu nhọn như mỏ chim nên tạm gọi chữ đó là “sờ chim”; còn cục xương các em thấy chữ sờ viết xòe ra như cánh bướm nên gọi là “sờ bướm”. Thấy chưa, chiếc xe là sờ bướm, còn chim sẻ là sờ chim. Tất nhiên với hình ảnh sinh động như thế, học sinh hiểu và nhớ ngay. Cuối giờ cô giáo củng cố :


Cô hỏi các em : sung sướng thì sờ gì ? – Thưa cô sờ chim. Còn xao xuyến sờ gì ? – Thưa cô sờ bướm. Và cả lớp đồng thanh : sung sướng thì sờ chim, xao xuyến thì sờ bướm.

Thật buồn khi xem các chương trình vui học trên TV nghe các em học sinh trả lời ký hiệu hóa học của ma-nhê là mờ gờ. Nhưng không trách các em được vì ở trường cô dạy em thế . Nhưng phải nói sao đây khi các thầy dạy ôn thi cũng trên TV cứ nói : trên đoạn thẳng AB ( a bê ) lấy một điểm mờ ( M). Sao thầy không lấy điểm sáng cho các cháu dễ nhìn ?


Sau những điều trình bày bên trên, nếu nhiều người vẫn cứ thích lờ đờ tờ mờ, xin vui lòng đọc lại bài hát sau đây, được viết để giúp cho các cháu học vỡ lòng nhớ cách đọc bảng chữ cái tiếng Việt :


A B C ( a bê xê ) , học chữ vui thích ghê

D Đ E ( dê đê e ) , nghe tiếng ve trưa hè,

G H I K ( jê hát i ca ) , trời mênh mông bao la,

L M N O P Q ( el-lơ em-mơ en-nơ o pê cu ) , Bầy chim trời ca đua,

Cu cúc cu, cu cu cúc cu

R S ( e-rơ, ét-xi ) , mây trôi đi,

T U V ( tê u vê ) , gió đưa về.


Chắc vẫn có người nhớ bài hát trên được phổ biến từ những năm đầu thập niên 60 của thế kỷ trước tại Trường Sư Phạm Quy Nhơn, là trường đào tạo giáo viên tiểu học, bấy giờ gọi là Giáo học cấp bổ túc.


Để kết thúc, xin mượn lối nói của chương trình trò chơi truyền hình « Chiếc nón kỳ diệu » mà khẳng định rằng : Chữ Gờ, không có chữ gờ nào cả. Tiếng Việt không có, tiếng Anh lại càng không, vậy mà, chao ôi, ngày nào cũng bị tra tấn “o rờ gờ” và “gờ meo chấm com” ( org. và gmail.com trong các địa chỉ thư điện tử ) ! Mong sao buổi sáng thức dậy, mở TV không còn phải nghe ai chào ngày mới bằng câu bùa chú bí hiểm “gờ tê cách ích cách i ” ( GT x y, kiểu ký hiệu nhắn tin SMS để gởi đến một tổng đài, rất phổ biến trên truyền hình ) !.


THÂN TRỌNG SƠN

( Kiến Thức Ngày Nay , số 609, ngày 10/7/2007 )


BIẾT SỐNG TUỔI GIÀ



( Bài dịch 1 ).


Hãy cứ nhận mình già và cứ nói

Không giấu che, chẳng để bạn bất bình,

Với tuổi già, làm quen phong cách mới

Bỏ đi dần từng phóng túng ngày xanh.


Hãy thực lòng, mỗi sớm mai thức dậy

Vững lòng tin đếm thêm tuổi từng ngày

Mỗi tóc bạc, một ước mơ tàn lụi

Và khẽ khàng xin hãy nói chia tay.


Dẫu thèm ăn, phải tự mình kiêng cữ,

Lấy kiến thức làm giàu có tâm hồn.

Giữ thiện tâm, hiền hòa, yêu lớp trẻ

Như yêu hoa, yêu mộng thuở xuân hồng.


Cam chịu cảnh sống trên bờ lặng lẽ

Cho người lênh đênh sóng dập dồn trôi

Ngại quấy rầy nhưng chẳng hề thui thủi

Sống âm thầm, vẫn ở cạnh người thôi.


Chuẩn bị sẵn như mỗi hành trình mới,

Thành tâm làm mọi việc tốt quanh mình.

Hồn trang điểm, xác thân không chểnh mảng

Thân ấm lửa hồng, hồn sưởi niềm tin.

Rồi đến lúc lửa đời ta thổi tắt,

Theo luật trời, cứ thanh thản quy tiên.




( Bài dịch 2 ).


Sống già là tự nhủ mình

Công khai thừa nhận thực tình với nhau.

Ngại gì bè bạn giận đâu,

Sở thích mới, tập cho mau quen dần.

Và rồi cũng sớm bỏ luôn

Những gì hôm trước hãy còn tùy nghi.

Bình minh đến, đừng ngại chi

Cứ nhận mình đã già đi mỗi ngày.

Nhìn tóc bạc, nói chia tay

Với từng mơ ước những ngày còn xuân.

Thay vì ham muốn sỗ sàng

Phải kiêng cữ, phải tự ngăn lấy mình.

Lấy kiến thức, lấy học hành

Nuôi dưỡng tâm trí của mình thường xuyên.

Sống lành, sống tốt, sống hiền,

Yêu người tuổi trẻ hồn nhiên thật thà

Như từng yêu mộng, yêu hoa.

Nép mình chịu sống bên bờ chông gai,

Nhường cho tuổi trẻ lượn bay,

Cỡi đầu ngọn sóng, vững tay chống chèo.

Ngại phiền người khác bao nhiêu

Một mình cô độc là điều không nên.

Làm như đang bị lãng quên

Vẫn ân cần vui sống bên cạnh người.

Hành trang chuẩn bị sẵn rồi,

Nguyện cầu, xử tốt với người xung quanh.

Đừng nên chểnh mảng xác thân,

Tâm hồn cố giữ thêm phần thanh cao.

Sưởi thân với ngọn lửa đào,

Sưởi hồn với cả dạt dào niềm tin.

Thế rồi một buổi chiều êm,

Nhẹ nhàng thổi tắt ngọn đèn tử sinh.

Một lần đôi ngả u minh

Cũng là quy luật thường tình thế nhân.


THÂN TRỌNG SƠN

Dịch từ tiếng Pháp



SAVOIR VIEILLIR


Vieillir, se l’avouer à soi-même et le dire

Tout haut, non pas pour voir protester les amis,

Mais pour y conformer ses gouts et s’interdire

Ce que la veille encore on se croyait permis.


Avec sincérité, dès que l’aube se lève

Se bien persuader que l’on est plus vieux d’un jour.

À chaque cheveu blanc se séparer d’un rêve

Et lui dire tout bas un adieu sans retour.


Aux appétits grossiers, imposer d’âpres jeunes,

Et nourrir son esprit d’un solide savoir.

Devenir bon, devenir doux, aimer les jeunes

Comme on aima les fleurs, comme on aima l’espoir.


Se résigner à vivre un peu sur le rivage

Tandis qu’ils vogueront sur les flots hasardeux.

Craindre d’être importun, sans devenir sauvage,

Se laisser ignorer tout en restant près d’eux.


Vaquer sans bruit aux soins que tout départ réclame.

Prier et faire un peu de bien autour de soi,

Sans négliger son corps, parer surtout son âme,

Chauffant l’un aux tisons, l’autre à l’antique foi.

Puis un beau soir, discrètement , souffler la flamme

De sa lampe et mourir parce c’est la loi.


FRANÇOIS FABIÉ

( 1846 – 1928 )

samedi 15 novembre 2008

LE PAYS NATAL



Lorsque j’étais petit écolier,

J’aimais mon pays natal à travers les pages de lecture

“ Garder les buffles, serait-ce une corvée ?

Je rêvassais, écoutant gazouiller les oiseaux aux alentours.

Les jours d’école buissonnière,

Poursuivant les papillons au bord de l’étang,

J’étais surpris par maman,

Elle ne m’avait pas donné un fouet, déjà je pleurais.

La petite voisine me regardait

Avec un sourire taquinant.


La révolution éclata,

Et c’était la longue résistance.

Mon village était inondé d’ennemis,

Je quittai maman et partis.

La petite voisine ( qui pourrait le deviner ! )

Comme partisane s’est engagée.

Elle me croisa, toujours avec ce sourire taquinant

Et ses grands yeux noirs ( quels yeux charmants ! ).

En opération, je ne pus lui dire aucun mot,

Mon unité s’en alla, je me retournai la regarder,

Il pleuvait à verse, mais mon cœur semblait réchauffé.


La paix rétablie, je revins

Avec mon école, mon champ de cannes à sucre, mes sillons,

Retrouvant ma petite voisine,

Cachée derrière sa porte, pleine de pudeur,

À mi-voix je lui demandai sur les secrets de son cœur.

“ Que pourrais-je vous dire ?”, elle me répondit

Avec le sourire familier de jadis.

Tout attendri, je pris sa petite main

Qu’elle laissait blottie entre mes mains brûlantes.

J’apprends la nouvelle aujourd’hui,

J’ai du mal à le croire, bien que ce soit la vérité.

Ils t’ont tuée, ont fait disparaître ton corps

Pour la seule raison, ma chère, que tu étais guérilléro.

Mes entrailles se tordent de douleur, il me semble à moitié mort.


J’aimais mon pays pour ses oiseaux et ses papillons,

Pour les jours d’école buissonnière et les punitions.

J’aime encore ma terre natale car dans chaque morceau

Je vois ensevelie une part de sa chair et ses os.


Traduction de THÂN TRỌNG SƠN

9 / 2008


QUÊ HƯƠNG


Thuở còn thơ ngày hai buổi đến trường

Yêu quê hương qua từng trang sách nhỏ

"Ai bảo chăn trâu là khổ?"

Tôi mơ màng nghe chim hót trên cao

Những ngày trốn học

Đuổi bướm cầu ao

Mẹ bắt được..

Chưa đánh roi nào đã khóc!

Có cô bé nhà bên

Nhìn tôi cười khúc khích..


Cách mạng bùng lên

Rồi kháng chiến trường kỳ

Quê tôi đầy bóng giặc

Từ biệt mẹ, tôi đi

Cô bé nhà bên (có ai ngờ)

Cũng vào du kích

Hôm gặp tôi vẫn cười khúc khích

Mắt đen tròn (thương quá đi thôi)

Giữa cuộc hành quân không nói được một lời

Đơn vị đi qua, tôi ngoái đầu nhìn lại

Mưa đầy trời nhưng lòng tôi ấm mãi..


Hòa bình tôi trở về đây

Với mái trường xưa, bãi mía, luống cày

Lại gặp em

Thẹn thùng nép sau cánh cửa

Vẫn khúc khích cười khi tôi hỏi nhỏ

Chuyện chồng con ( khó nói lắm anh ơi!)

Tôi nắm bày tay nhỏ nhắn ngậm ngùi

Em vẫn để yên trong tay tôi nóng bỏng

Hôm nay nhận được tin em

Không tin được dù đó là sự thật

Giặc bắn em rồi, quăng mất xác

Chỉ vì em là du kích em ơi!

Đau xé lòng tôi, chết nửa con người..


Xưa yêu quê hương vì có chim, có bướm

Có những ngày trốn học bị đòn roi

Nay yêu quê hương vì trong từng nắm đất

Có một phần xương thịt của em tôi.


GIANG NAM

1960