LE ROI DONG KHANH
( 1885 – 1889 )
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D’une même famille trois rois sont nés,
Le premier en vie, le deuxième décédé, le troisième s’est enfui.
Le chant populaire ci-dessus fait allusion, dit-on, à la famille du prince Kien Thai Hong Cai. Ce prince avait trois fils adoptés par le roi Tu Duc et devenus successivement rois. L’aîné était le prince Chanh Mong. Après le détrônement du roi Hiep Hoa, la cour intronisa Ung Dang, frère de Chanh Mong, avec le nom de règne de Kien Phuc. Kien Phuc décédé, Nguyen Van Tuong et Ton That Thuyet mirent au trône Ung Lich, âgé alors de 13 ans, avec le nom de règne de Ham Nghi. C’était le frère cadet de Chanh Mong. Lorsque Ton That Thuyet emmena le roi Ham Nghi à Tan So pour continuer la lutte contre les Français, Nguyen Van Tuong, lui, se rendit devant les Français par l’aide de l’évêque Gaspar ( appelé couramment Père Kim Long ). De Courcy accepta la capitulation à condition que Nguyen Van Tuong ramenât le roi dans un délai de 2 mois. Mais , ne pouvant pas le faire, Tuong fut déporté a l’île
La discussion continuait vivement mais le droit de décider revenait à de Courcy qui avait confiance en Nguyen Huu Do. Finalement, le Conseil Secret présenta à la Reine-Mère Tu Du la volonté d’introniser Chanh Mong. La Reine-Mère hésitait d’abord, puis accepta, vu que tout avait été arrangé.
Au huitième mois de l’année du Coq ( septembre 1885 ), Chanh Mong monta sur le trône au Palais de la Suprême Harmonie, avec le nom de règne de Dong Khanh.
Après l’avènement du nouveau roi, De Courcy s’empressa de rentrer dans le nord où le mouvement Van Than ( Insurrection des Lettrés ) a répondu à l’appel de lutte avec des soulèvements dans plusieurs localités. Bien que monté sur le trône, le roi Dong Khanh n’avait pas le vrai pouvoir parce que le sceau impérial était encore dans les mains du roi Ham Nghi. Et partout on entendait circuler ces deux vers :
Que c’est triste de voir les choses de la vie
Au milieu c’est Dong Khanh, et aux deux bouts, c’est Ham Nghi.
Dans une telle situation, le roi Dong Khanh comptait entièrement sur la protection des Français. Les réceptions et banquets où étaient présents les officiels français à Hué et les dignitaires vietnamiens s’organisaient assez fréquemment dans la Cité Impériale.
Pourtant le roi Dong Khanh régnait non sans anxiété car, sans le sceau, symbole du pouvoir monarchique, il n’était qu’un roi provisoire. Jusqu’à la fin de l’année 1888, lorsque le résident supérieur français Rheinart lui passa le sceau, le roi se sentait vraiment tranquillisé.
Pendant les courtes années de son règne, Dong Khanh ne pouvait rien faire. Il est allé à Quang Binh pour convaincre Ham Nghi puis s’en est retourné sans succès, ce qui le rendait plus triste et plus anxieux. Et encore le bruit court que Nguyen Huu Do et lui-même ont cherché à tuer Phan Dinh Binh en prison. Pour se distraire, il fit organiser souvent dans le palais des banquets, des réprésentations théâtrales . Il mourut en janvier 1889, â l’âge de 25 ans.
LE ROI DONG KHANH
ET LA SECTE DES DÉESSES
Lorsqu’il était encore jeune, le prince Chanh Mong s’adonnait à l’étude des “quatre livres classiques et des cinq livres canoniques”. Mais devant la situation particulière de trois rois en quatre mois du pays, se rendant compte de l’impermanence de la vie, il commença à étudier le Kinh Dich ( Livre des Changements ), surtout la partie concernant la divination dans ce livre. Pour comprendre mieux, il s’est donné de la peine à lire d’autres documents relatifs à la divination et aux histoires mystérieuses. Il croyait fermement à l’existence du monde de l’au-delà après la mort. Il croyait aussi absolument à la présence des génies qui apportaient du bien ou du mal aux êtres humains. A Hué il existait à cette époque un
Du temps où il était encore un prince, Dong Khanh venait souvent à ce temple pour faire des prières, soit par respect, soit pour échapper à l’atmosphère suffocante de la capitale. D’après ce que l’on raconte, il demandait souvent aux médiums ce qu’il deviendrait, s’il pourrait succéder au trône et quand ce serait réalisé. La déesse Poh Ino Naga lui révéla, toujours d’après ce que l’on raconte, la date de son avènement en ajoutant qu’il mourrait après trois ans sur le trône.
La divination de la déesse du Temple Hon Chen était justifiée. Après l’avènement, il changea le nom du temple en
Au cours des 6e et 7e mois de l’année 1886, il n’y avait aucune goutte de pluie à Hué. Le roi ordonna aux mandarins de la province de Thua Thien de célébrer des cérémonies de culte pour avoir la pluie. Les cérémonies se faisaient dans tous les temples de la citadelle mais toujours sans succès. Seulement quand on alla prier au temple Hon Chen, après une matinée, il se mit à pleuvoir à verse. Tout le monde pensa au miracle. Mais en raison de ce miracle, le roi était toujours obsédé par les divinations faites par la déesse Ino Naga. Pour solliciter la longévité, il devenait de plus en plus superstitieux, et c’était rare de voir un roi superstitieux à l’âge de 21 ans ! Vis –à – vis du temple Hon Chen ou
Sa ferveur ne lui épargna pas ce que le destin lui avait réservé : au 11e mois de l’année 1888, il tomba malade. Il avait fréquemment mal à la tête et voyait toujours des cauchemars en dormant. Les médecins de la cour étaient incapables de le guérir. Enfin les Français eut recours au docteur Cotte. Après avoir pris des médicaments occidentaux au lieu des herbes médicinales, il se sentait mieux. Tout le monde s’en réjouissait. Le soir du 28 janvier 1889, le Conseil Secret annonça au résident Rheinart la gravité de la maladie du roi. A l’arrivée de Rheinart, le roi s’étendait raidement de tout son long, le visage serein et rendit le dernier soupir. C’était le 27e jour du 12 e mois de l’année du Rat ( 1889).
Sa tombe se trouvait au village Duong Xuan, district de Huong Thuy. Son mausolée, appelé Tu Lang, était construit et achevé en 1889.
THÂN TRỌNG SƠN
Traduit du vietnamien
( Nhà Nguyễn – Chín chúa mười ba vua – THI LONG )
3 commentaires:
Anh S. ơi, bái phục, bái phục.
Nhưng "Traduit du ... vietnamien" chơ. (Cả bài về vua Hàm Nghi nữa.) Răng tự nhiên mà "ngược dòng" rứa.
ST
ST ơi, cám ơn, cám ơn.
Không biết răng tự nhiên mà lú lẩn rứa.
Chỉnh rồi đó nghe !
S.
OK, ST "ghi nhận" rồi.
Lú lẩn là chuyện bình thường, không "lú" mới là lạ.
ST chừ cũng quên trước quên sau, quên ... trên quên dưới, quên ... trong quên ngoài.
ST
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