lundi 19 mars 2012

NGHE ĐỖ PHƯỚC THANH HÁT NHẠC PHÁP




JE N’AI PAS CHANGÉ

Je n'ai pas changé
Je suis toujours ce jeune homme étranger
Qui te chantait des romances
Qui t'inventait des dimanches
Qui te faisaient voyager


Je n'ai pas changé

Je suis toujours ce garçon un peu fou
Qui te parlait d'Amérique
Et n'était pas assez riche
Pour t'emmener à Corfou


Refrain:

Et toi non plus tu n'as pas changé
Toujours le même parfum léger
Toujours le même petit sourire
Qui en dit long sans vraiment le dire
Non toi non plus tu n'as pas changé
J'avais envie de te protéger
De te garder de t'appartenir
J'avais envie de te revenir


Je n'ai pas changé

Je suis toujours l'apprenti baladin
Qui t'écrivait des poèmes
Qui commençait par “ je t'aime “
Et finissait par “ aimer ”


Je n'ai pas changé

Je prends toujours le chemin qui me plaît
Un seul chemin sur la terre a réussi à me plaire
Celui qu'ensemble on suivait

LỜI VIỆT ( Phạm Duy )

Anh vẫn không đổi thay !
Anh vẫn như cũ, tên lãng du trong đời em.
Em vẫn e ấp nuôi trong tim
Câu ân ái, ôi biết bao nhiêu tháng năm
Em đã âu yếm dâng tặng anh.
Anh vẫn không đổi thay !
Anh vẫn như thế, anh vẫn yêu như người say.
Anh vẫn giơ cánh tay ôm em
Anh mơ anh có ngay đôi cánh chim
Ta sẽ bay tới khung trời êm.

CHORUS
Và em cũng thế ! Có đổi khác gì mấy !
Một nàng tiên nữ, thân hình vẫn nhỏ bé.
Nụ cười hồn nhiên, môi mọng xinh còn kia.
Và hồn say đắm, ta nhìn nhau như thế.
Tình ta vẫn thế, vẫn bừng như lửa sáng
Cuộc đời đã thoáng bay tựa gió mùa thu.
Tình còn nồng thơm như loài hoa rừng mơ
Nhạc tình còn tấu, cho bền lâu tình ta !

. . . . .
Anh vẫn không đổi thay !
Anh vẫn khao khát như mới yêu em, đầu tiên.
Anh vẫn ve vuốt câu thương yêu
Câu ân ái, anh vẫn chưa quên mối duyên
Anh đã âu yếm, dâng tặng em !
Anh vẫn không đổi thay !
Anh vẫn đi mãi, đi mãi trên con đường xa
Anh vẫn ao ước cho đôi ta, tuy xa vắng
Nhưng vẫn như trong tấc gang
Anh sẽ thương nhớ em nghìn năm.

mardi 13 mars 2012

REGISTRE GÉNÉALOGIQUE (4)

ÔNG NGẬT

Page 94-95

Lorsqu’il est seul dans sa barque, sans compagnon de jeu (1), il fait venir ses petits-fils lui lire, à tour de rôle, des histoires en langue nationale. Parfois, l’inspiration lui dicte des poèmes pleins d’élan vital, comme ceux ci-dessous (2) :

10) Poème de taquinerie adressé à Dì S.

Dans l’état où tu es,ça va, mais ça ne va pas,

Car il y a du soleil mais aussi de la pluie,

Si tu veux passer, voilà la barque qui t’attend,

À quoi bon prendre un air hautain? C’est déjà tard dans la matinée, qui encore au marché?

Obéis plutôt aux recommandations de maman,

Le hasard t’amènera à une union tardive

Je suis vieux, certes, mais tu n’es plus jeune

On va s’entr’aider pendant les jours qui nous restent.

11) Refus de Dì S.

Je veux t’obéir et te désobéir à la fois

Habituée déjà à une vie pleine de vicissitudes,

Tardant à me marier, je me contente de mon sort

Sans jamais aspirer au bonheur conjugal

Aux caprices du hasard je confie mes jours fatals.

De toute façon je tiens à te remercier

Je crains d’être de trop dans ton foyer !

12) Intervention favorable, de la part de notre mère

Un ménage ? l’une en a, l’autre pas encore

Dans l’attente comme la sécheresse espérant des gouttes de pluie

Entre nous, je veux bien partager, on est encore à temps,

Par l’embarras du choix, il se fait tard pour toi,

Avec la contribution d’autrui,

On jouira de l’influence bénéfique de Bouddha.

Vie en commun avec une, deux ou même trois,

Heureux ménage : à chacun sa part !

13) Colère de notre Dì Ba

Les jeux sont faits, pourquoi dire le contraire

Sans craindre le vent ni la pluie ?

Vieux que tu es, crois-tu en bonne santé ?

N’oublie pas ton état actuel,

Matin et soir, on te sert des repas,

À tout temps, quelqu’un t’accompagne,

C’en est assez! Peu de force te reste.

Les soins qui t’ont été donnés sont ainsi inutiles.

14) Contentement de Hy et le parti des fils

Le jardin fleurit en automne, quelle merveille!

La nouvelle nous rend heureux comme le sol en sécheresse reçoit la pluie

L’insuffisance de la matinée, espère-t-on,

Sera compensée dans l’après-midi,

Et l’on aura dans l’entourage enfants et petits-enfants

Divers moyens seront là, tout prêts à sa disposition,

Les caprices du hasard mènent à une heureuse union,

Et une vie jusqu’à quatre-vingts ou cent ans, qu’en dira-t-on?

15) Dissuasion de Kim et le parti des filles

Trop d’épouses, trop d’enfants, quel ennui!

Craignant l’humidité on est mouillé de pluie,

Hésitant la nuit pour attendre du soleil le lever,

Quoi de beau, fleur en floraison retardée?

Avec toute la descendance réunie tout autour,

À quoi servent encore les petits soins rendus nuit et jour ?

Ô papa, crois-nous, n’ambitionne rien de plus,

Sans dénuement, pourquoi penses-tu aux biens superflus ?

16) Attitude de Anh Phủ : réprimander Kim et se moquer de Cô Ba.

Combien c’est étrange, tous ces commentaires et délibérations

Qui se font entendre sans justification,

Vieux, on a besoin d’appui et de compagnie

Pour soulager le poids des années

Cela épargne la peine aux enfants et belles-filles

Et le travail aux serviteurs de la famille.

On verra l’authenticité de ces propos divinatoires

Ce que je vous dis n’est certes pas superfétatoire.

17) Insistance de Cụ Hường Đàn, l’entremetteur.

J’insiste pour que tu comprennes,

J’attends avec impatience ta réponse favorable.

Il faut que le parapluie protège le manche

Et que les champs acceptent des semailles

Il est déjà tard, tu avances sans te presser

Mais il est temps de dire oui sans hésiter

Le sort des religieuses, peu de gens l’apprécie,

Vie sans compagnie, quelle triste vie !

Au dire de certains, il y a en tout dix poèmes mais nous ne pouvons recueillir que ceux-là.

On raconte qu’un jour, assis dans sa barque ancrée à l’embouchure de l’arroyo entre les deux villages An Lỗ et Phù Lễ, au bruit des avions, mon père voit, dans la direction du pont Phù Ốc, un tas de bombes en forme de courges dégringoler sur le pont : bruits assourdissants, eau jaillissante, fumée répandante, pont effondré, vagues écumées… Cette scène de destruction a profondément affligé mon père, état qui s’aggrave ensuite par la nouvelle de la mort subite de notre petit frère BÁI ( survenue le 17 mai 1946, soit le septième jour du quatrième mois de l’année Bính Tuất ). Mon père s’affaiblit de jour en jour, il rend le dernier soupir à 9 heures le 5 août 1946 ( le neuvième jour du septième mois de l’année Bính Tuất ) , après être transporté de sa barque ( à l’embarcadère Song Ngư ) à sa maison de plaisance ( au village An Lỗ.) Il est mort à l’âge de soixante-dix ans.

L’emplacement de son tombeau a été choisi auparavant à Cổ Bi par Cụ Thống Nghiêm. L’enterrement s’effectue la nuit, par voie fluviale, et non le jour, pour éviter les avions. De la barque au cercueil, nous regardons les vieux banians et les quais familiers, les mêmes paysages qui font revivre les souvenirs des excursions en jonque que, mes frères et moi, nous avons faites avec notre père il y a vingt ans. Autant nous étions émerveillés jadis, autant nous sommes peinés aujourd’hui.

Cette année-là, on est déjà sous le régime démocratique, les actes rituels ont beaucoup changé. C’est sinistre de voir la bannière religieuse (3) enroulée sur le cercueil au lieu d’être suspendue !

Mais ce qui nous console, c’est que mon père est toujours aimé de ses compatriotes pour avoir, de son vivant, mené une vie simple. Les habitants des deux villages An Lỗ et Cổ Bi s’occupent volontiers des travaux d’enterrement. Avant qu’on mette le cercueil dans la fosse, les représentants des organisations prononcent, l’un après l’autre, des oraisons funèbres. La cérémonie garde ainsi une solennité remarquable.

En 1955, après la signature de l’Accord de Genève, par ordre de notre mère, nous avons construit le tombeau dédié à notre père et érigé une stèle funéraire avec des caractères en langue nationale. Sur les colonnes latérales, nous avons inscrit deux sentences parallèles composées par lui-même :

La végétation donnée par la Nature, quel bonheur de rester à jamais dans le pays chéri.

Le corps transformé avec la terre, quelle chance de garder encore quelques champs défrichés.”

Dix ans après, le 14e jour du 7e mois de l’année Bính Thân ( le 19 août 1956 ), à 16h30, notre mère meurt à Nguyệt Biều, âgée de 79 ans.

Elle est enterrée à Vườn Cam, Nguyệt Biều. Son tombeau se construit en 1962.

___________________________________________________________________________

(1) Il s’agit de “tài bàn”, jeu de cent vingt cartes se jouant à trois, ou de “tổ tôm”, même jeu se jouant à cinq.

(2) Ces poèmes sont composés par Ông Ngật. Tout d'abord il avançait un poème dont l'idée générale est la volonté de se marier avec Dì S. qui, si elle acceptait sa demande, serait sa quatrième femme (Alors on comprend aisément que ce n'est qu'une plaisanterie pour taquiner Dì S.) Puis, par un autre poème, il répondait à la place de Dì S. qui refusait sa proposition.
Ensuite ce sont les poèmes qui exprimaient l'opinion des membres de la famille qui se mettaient en deux groupes: le groupe approuvant et le groupe opposant. Ces poèmes étaient rédigés toujours par Ông Ngật qui suivait strictement la prosodie des poètes chinois des Tang, tout en utilisant les mêmes rimes du premier poème.
Ông Ngật utilisait plusieurs expressions de la langue sino- vietnamienne ancienne et les allusions historiques ou littéraires très difficiles à traduire en français.

(3) “triệu” , morceau d’étoffe sur lequel on peut lire les détails concernant le défunt ( village natal, nom et prénom, titres, date de la naissance et de la mort ) et qui sera brûlé à l’enterrement.

Traduction : THÂN TRỌNG SƠN

REGISTRE GÉNÉALOGIQUE (3)

PRÉFACE

( l’original en caractères chinois )


L’histoire nationale relate les événements d’une nation, le registre généalogique familial inscrit la généalogie d’une famille. La présence d’une famille implique donc la nécessité de son registre.

Notre famille THAN est originaire du village de AN LỖ, district de QUẢNG ĐIỀN ( actuellement PHONG ĐIỀN ). Depuis le fondateur jusqu’à l’ancêtre de la 6e génération du húy ( petit nom ) de THÁI, un long espace de temps s’est écoulé sans laisser de faits concrets, il est donc très difficile de distinguer les générations l’une de l’autre.

Notre ancêtre le TRI HUYEN ( chef de district ) – au titre de noblesse de vicomte, húy de BẢNG – a décidé de se déplacer à la région montagneuse de NGUYỆT BIỀU, district de HƯƠNG TRÀ ( actuellement HƯƠNG THỦY ). A partir de cette période, la nombreuse descendance conduit à l’apparition de différentes lignées. Pourtant tous ces changements ne sont inscrits dans le registre que sommairement.

Notre père, le BỐ CHÁNH ( mandarin provincial, chargé des finances ) au húy de QUYỀN, se soucie toujours de cette affaire, mais, trop occupé par son travail en tant que mandarin, il n’a pas de temps pour mener son projet à bonne fin. Avant son décès, il m’a fait ses dernières recommandations de continuer la rédaction du registre généalogique de façon concrète. C’est ainsi que, suivant sa volonté, je poursuis le processus tracé par mon père, sans aucun changement.

Il est décidé d’ériger, dans la maison de culte de CỬA SĨ, l’autel du grand-ancêtre ( THIẾU SƠ TỔ ), húy de BẢNG, à la travée centrale, tandis que celle de l’Est est réservée à l’autel du premier ancêtre, celle de l’Ouest, à l’autel de ÔNG KHẢO, suivant le rituel familial. Quant à notre 6 e ancêtre du húy de THÁI, notre 7 e ancêtre du húy de HƯƠNG, nous ne connaissons que leur prénom et leur jour de décès. Mais il faudrait les mentionner quand même.

Il serait nécessaire de diviser l’histoire de notre famille en deux ÉPOQUES : l’antérieure et la postérieure.

L’ÉPOQUE ANTÉRIEURE, indéterminée, est consacrée à nos grands- ancêtres ÔNG THÁI et ÔNG HƯƠNG.

L’ÉPOQUE POSTÉRIEURE, déterminée, commence par la biographie du premier ancêtre THÁI SƠ TỔ ( húy de THANH ), et continue par toute la généalogie de notre famille.

Les descendants comprendront ainsi les bienfaits immenses de leurs ancêtres. Tout comme l’histoire d’une nation, l’évolution de notre famille durera à perpétuité.

L’ année de Souris (Canh Tý), 21e année du règne de MINH MANG (1840)

THÂN VĂN TUYẾN

( Traduction : THÂN TRỌNG SƠN )

REGISTRE GÉNÉALOGIQUE (2)

PRÉFACE

Concernant le rapprochement des cérémonies de culte

( l’original en caractères chinois )

Dans le Livre des Rites (1) , Maître Tcheou-tzeu a dit : Que ce qui devrait être placé à gauche, reste à gauche, ce qui devrait être placé à droite, reste à droite. Les dispositions n’étant pas renversées, l’ordre de la descendance sera assuré. Notre maison de culte à CỬA SĨ a été restaurée à la 10e année du règne de MINH MẠNG ( 1929 ). L’autel de notre grand- ancêtre THIẾU SƠ TỔ ( húy – petit nom - de BẢNG ) y est érigé à la travée de l’Est. C’est la position GAUCHE. Celui de Ông PHỤNG NGÔ ( húy de THÊ ), à la travée de l’Ouest. C’est la position DROITE. Comme Ông THUỘC CHÁNH ( húy de DUYẾN ), branche BÁ, est au rang des petits-fils, son autel est dressé à la travée de l’Est, position GAUCHE, comme son grand-père. Ces dispositions ont été établies depuis 35 ans.

À présent, l’autel de Ông THIẾU SƠ TỔ est déplacé à la travée centrale. Si cela entraîne le déplacement de l’autel de Ông PHỤNG NGÔ à la travée de l’Est, celui de Ông THUỘC CHÁNH, à la travée de l’Ouest, il ne serait pas conforme au rituel. D’ailleurs, notre lignée est pauvre avec peu de rizières privées; lors des cérémonies de culte, ce serait difficile d’étaler des offrandes dans toutes les trois travées. J’ai délibéré avec mes frères et nous nous sommes mis d’accord pour poser la tablette (2) de THIẾU SƠ TỔ dans l’autel au milieu de la travée centrale, face à la direction SUD. Et, dans la même travée, à droite, est posée la tablette de Ông PHỤNG NGÔ , et, à gauche, celle de Ông THUỘC CHÁNH, aux deux côtés opposés. La travée de l’Ouest reste inoccupée, lors des anniversaires de la mort, on y mettra les tablettes pour célébrer les cérémonies. La travée de l’EST est réservée à l’autel dédié aux mânes de tous les parents morts en bas âge. Tout ceci n’est point contraire au rituel traditionnel, ni à l’attachement familial. De plus, viendra un jour où, avec la descendance trop nombreuse, nous penserons à rapprocher les cérémonies de culte qui se feront tous les cinq ou six ans.

Au sujet du rapprochement des cérémonies de culte, HAN U (3), du temps de la dynastie chinoise Tang, a dit : Le mot “rapprochement” implique l’idée de commun, les grands-ancêtres sont issus du même fondateur.

Auparavant, notre lignée a organisé des cérémonies dans la maison de culte de la grande famille au village de AN LỖ, ainsi, dans notre maison de culte ( de CUA SI ), célébrerons-nous le culte des ancêtres de la génération de Ông THÁI SƠ TỔ ( húy de THANH ) et des suivantes.

Au cours de ces cérémonies, il faudrait mettre la tablette de Ông THÁI SƠ TỔ au milieu de la travée centrale, tandis que la tablette de Ông THIẾU SƠ TỔ doit être mise plus bas, aux côtés DROITE ou GAUCHE. Après le culte, tout sera rétabli comme avant. Tous ces arrangements obéissent au conseil de HAN U dont on vient de parler, ce n’est pas ma propre volonté.



Le premier mois de l’année de Cochon ( Quý Hợi ),

16e année du règne de TU DUC (1865)


Tổng Đốc ( chef de province ) THÂN VĂN NHIẾP.


(1) Kinh Lễ : Le Livre des Rites décrit les rites anciens et les cérémonies de cour. C’est un des Cinq Classiques de la Chine, à savoir : Kinh Thi ( le Classique des vers ) – Kinh Thư ( le Classique des documents ) – Kinh Dịch ( le Classique des mutations ) – Kinh Xuân Thu ( les Annales des Printemps et des Automnes ).

(2) Thần chủ : En bois, sur laquelle se lisent le nom, les titres, les dates de la naissance et de la mort du défunt.

(3) HAN – U ( Hàn Dũ ), ( ? – 824 ), grand écrivain chinois de la dynastie TANG.



( Traduction ; THÂN TRỌNG SƠN )