mardi 13 mars 2012

REGISTRE GÉNÉALOGIQUE

PRÉFACE DU REGISTRE GÉNÉALOGIQUE EN LANGUE NATIONALE

Le registre généalogique d’une famille est pareil à l’histoire d’une nation.Si une nation n’avait pas d’histoire, comment pourrait-on inscrire tel ou tel fait ? De même, si une famille n’avait pas son registre généalogique, comment pourrait-on inscrire le processus d’une génération à une autre ? La relation entre le registre et la famille n’est donc pas minime.

Le registre de notre famille se réalise depuis la conception d’élaboration faite par notre BỐ CHÁNH ( mandarin provincial chargé des finances ) THÂN DỤNG TRUNG jusqu’à la relecture et retouche du HƯƠNG CỐNG ( licencié ) THÂN DUYỆT CHI. Les biographies de nos ancêtres ( naissance et décès, instruction, profession, étapes du mandarinat, mariage et descendance, bonne conduite et beau langage, travail et activités, tout y est inscrit avec précision. Au surplus, il y a encore des commentaires de l’opinion publique et de l’auteur, lesquels servent d’exemples à la postérité. Notre génération conserve cette tradition pour continuer l’œuvre. La rédaction en caractères chinois a été déjà accomplie.

La situation actuelle présente bien des changements. Les examens de l’ancien statut ont été supprimés, cédant la place au certificat en langue nationale. Les écoles ne donnent que quelques heures de caractères chinois par semaine, ce qui démontre le déclin de cette écriture au profit de la langue nationale. Les textes en caractères chinois, si l’on ne pense pas à les traduire en langue nationale, seront, dans très peu de temps, incompréhensibles pour la plupart des lecteurs. D’ailleurs, très rares seront ceux qui sont capables de faire la traduction.

Personnellement, j’attribue beaucoup d’attention à ce problème et cherche à le résoudre. Depuis 1924, année où je fus nommé Án Sát ( mandarin provincial chargé de justice ) de la province de QUẢNG TRI, jusqu’à maintenant, je profite du temps libre pour entreprendre la traduction du sus-dit registre. En ce qui concerne les dates, j’essaye de faire adapter le calendrier national au calendrier occidental. Je me permets d’abréger des phrases peu concises du texte original pour ajouter des choses vues et entendues. Même les détails concernant la construction des maisons de culte et la part de l’héritage réservée au culte des ancêtres sont également précisés pour faciliter la compréhension. Mon travail ne suit pas la démarche voulue car je ne peux pas accélérer mon manuscrit quelque peu barbouillé, et mes enfants, qui s’offrent de me donner un coup de main, sont souvent occupés à leur tâche scolaire. Voilà, après bien des efforts, presque huit années sont écoulées pour que j’arrive au but maintenant.

Que les descendants qui lisent ce registre en langue nationale et les tableaux de généalogie de notre famille comprennent toutes les peines que je me suis données !

Qu’ils soient prêts aussi à améliorer les imperfections dans mon expression !

QUẢNG NAM, le 21 décembre 1931

Le 13e jour du 11e mois de la 6e année du règne de BAO DAI

THÂN TRỌNG NGẬT


( traduction : THÂN TRỌNG SƠN )

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